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Conseils de lecture

Éditions Gallmeister

10,00
Conseillé par (Libraire)
10 juillet 2023

Quand un libraire se retrouve à mener l'enquête, bien malgré lui, sur les traces d'un tueur qui s'inspire de fameux romans policiers...gageons qu'il faudra savoir lire entre les lignes !
Un roman trépidant, que l'on dévore en allant de surprises en surprises, tout au long de l'intrigue.
C'est habile et malin, plein de références croustillantes à la littérature policière...bref, un coup de cœur !


Lydie Salvayre

Points

7,40
Conseillé par (Libraire)
10 juillet 2023

Déclaration d'amour, drôle, tendre et parfois très cinglante au personnage du Quichotte, qui nous invite à nous (re)plonger dans cette œuvre monumentale. Avec humour et passion, Lydie Salvayre convoque l'héritage de 500 ans de littérature et de pensée. Vivifiant !


10,40
Conseillé par (Libraire)
10 juillet 2023

Attention, prodige !

On inspire bien, et on plonge. La lecture est avide et dévorante.
Car Notre Part de Nuit est un roman fascinant, incontestablement. Un roman d'un magnétisme exceptionnel, nuée organique et charnelle, cru et cruelle, au souffle épique et fantastique. Conteuse incroyable de maîtrise du rythme, des mots, des images, Mariana Enriquez embrasse 30 ans d'histoire de l'Argentine, de la dictature aux années SIDA, s'amusant à nous perdre dans les 60's insouciants du Londres de Bowie, pour mieux nous rattraper, au coin d'une rue sombre, une main sur l'épaule "non non, viens ici, ce n'est plus par là que l'on va."
Par le prisme de l'occulte, des maisons doubles, des messes noires aux musées des horreurs, c'est tout un exorcisme cathartique et allégorique de la violence du pouvoir, et de son emprise sur les êtres, les âmes, et les vies. Mais c'est aussi, en même temps, une exploration profonde des relations père/fils, de l'adolescence et des rites de passage à l'âge adulte, des vanités humaines, de la part de nuit que chacun porte en soi.
Et l'on repense alors à Faulkner : " Écrire, c'est comme craquer une allumette au coeur de la nuit en pleine forêt. Ce que vous comprenez alors, c'est combien il y a d'obscurité partout. La littérature ne sert pas à mieux voir. Elle sert seulement à mesurer l'épaisseur de l'ombre. "


8,30
Conseillé par (Libraire)
10 juillet 2023

" Cicéron voulait la concorde dans l'État comme l'harmonie dans le chant, la concorde qui unit les sons, les êtres, les citoyens et leurs souhaits. Rien ne peut exister sans la concorde, elle unit la cité alors que Domitien nous sépare les uns des autres. Domitien, un tyran ? Les tyrans ne sont pas aimés et ils se vengent en faisant en sorte que les citoyens ne s'aiment pas entre eux.
Ce soir je suis trop républicaine, se dit Lucrétia. Nous rêvons tous comme Cicéron d'un prince éclairé, philosophe, modéré, bon orateur, sans prétoriens. Mais un prince comprend vite l'utilité des prétoriens. "

Une immersion totale dans la Rome du Ier siècle, ça vous tente ?
Fermez les yeux et laissez vous emporter, le temps d'une nuit, dans le bruissement de la foule populaire, le déferlement des odeurs de la rue comme celles des alcôves saturées de jasmin où se tissent les intrigues. Le temps d'une nuit, partez dans les pas de la femme de Tacite, le célèbre orateur, menacé de mort car avec ses amis Pline et Senecio, ils ont osé plaider contre un spoliateur proche de l'empereur Domitien.
Un roman remarquable et passionnant, qui déploie une réflexion sur le pouvoir, - le politique et celui des mots -, de l'importance des joutes verbales, de la fragilité des statuts. Un réel plaisir de lecture, sublimé par le style flamboyant de Hédi Kaddour, son sens de la rythmique, le flux de conscience des personnages, au gré de notre progression dans une Rome classique ressuscitée ( si vous avez adoré la série Rome, vous serez en extase ). Et un roman qui fait habilement écho avec notre présent...


9,20
Conseillé par (Libraire)
10 juillet 2023

Il existe deux cités. Deux cités comme deux adversaires qui disposent leurs pions sur un même plateau, celui de La Tour de Garde, jeu stratégique à laquelle on s'adonne au Sud comme au Nord.
D'abord, Gemina. Capitale tentaculaire au Sud, cité vivante, musicale, dont le sang répandu dégage des arômes de vin sucré, d'olivier millénaire et de poisson pourri. Gemina, cité brûlante, au sein de laquelle s'articulent les jeux de pouvoir, les rivalités de clans, les enjeux commerciaux et les alliances diplomatiques fines comme papier de soie. Gemina, là où le jeune Nox, commis d'épicier à l'ascendance trouble, trace sa route au milieu des intrigues et des coups bas, s'immergeant peu à peu dans un univers magique et envoûtant.

Le Sang de la cité est le premier tome prometteur d'une série écrite à quatre mains, La Tour de Garde, qui comportera 6 tomes. Trois tomes au sud, trois tomes au nord. Premier coup réussi, qui sans révolutionner les codes de la fantasy (on pense beaucoup au Trône de Fer, notamment), a le brio de placer la ville au centre de l'histoire. C'est elle l'héroïne véritable de l'intrigue, par sa complexité, sa musicalité, et la vitalité qu'elle dégage. Au coeur du dédale de ses rues, on suit avec plaisir les pérégrinations initiatiques de Nox, tant la lecture est fluide et l'ambiance captivante.
C'est à Claire Duvivier de jouer le coup suivant sur le plateau de La Tour de Garde, du côté de Dehaven, la rigide mégalopole du Nord.
À suivre en octobre !