Un tango pour la vie

Enfant de l’exil, fille de républicains espagnols réfugiés en Corrèze, Colombe part à la recherche de son passé et des origines de ses parents. A vingt ans, el muchacho et la muchacha avaient vécu déjà bien des vies. Nés à quelques mois et quelques kilomètres l’un de l’autres, ils vivront avec ferveurs les espoirs portés par la jeune République espagnole, bientôt fracassés par la guerre civile. Après bien des tribulations, c’est à Tulle en Corrèze qu’ils se rencontreront à 22 ans, encore des gamins – des muchachos – et déjà des adultes. La guerre et les épisodes dramatiques de la Résistance et de la Libération les rapprocheront, et c’est là qu’ils construiront leur nouvelle vie, pour eux et pour leurs enfants. Au terme de ce récit mené au rythme d’un vieux tango – Adiós muchachos – Colombe pourra affirmer : je m’appelle Libertad.« Ni manifeste politique, ni autobiographie déguisée, ce récit est habilement construit, tissé de réminiscences entrecroisées qui le font progresser en lui donnant sens, parsemé de drôleries savoureuses, joliment écrit dans une langue fluide et poétique, empreint d’une émotion retenue que le lecteur, pourtant, aura du mal à étouffer dans sa propre poitrine. Il ne servirait à rien de chercher à qualifier doctement ces pages prenantes. De quel genre aux normes établies relèvent un hymne à l’amour ? Un hymne à la vie ? Un hymne à la lutte ? Évidente redondance, Un tango pour la vie c’est tout cela. De l’authenticité quand le jeu et la contrefaçon se répandent. Une littérature de l’espoir par ces temps de doute. » (extrait de la préface de Paul Estrade)