- EAN13
- 9782251914893
- Éditeur
- Les Belles Lettres
- Date de publication
- 14/01/2021
- Collection
- Le Goût de l'Histoire
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
- Fiches UNIMARC
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La Révolution brune
La société allemande sous le IIIe Reich (1933-1939)
David Schoenbaum
Les Belles Lettres
Le Goût de l'Histoire
Autre version disponible
-
Papier - Belles Lettres 15,00
Avec La Révolution brune, de David Schoenbaum, l’étude du nazisme est passée
au stade scientifique, à la froide objectivité de données sociologiques et
quantitatives. 1933, date de l’accession de Hitler au pouvoir, plus que 1918,
date de la déposition de Guillaume II, marque le début réel d’un processus de
« modernisation » de l’Allemagne traditionnelle. Arrivé au pouvoir avec une
idéologie prônant le retour à la terre et à la petite entreprise, plus
généralement à une image mythique de l’Allemagne médiévale, féodale ou
barbare, le régime nazi accéléra dans la pratique le processus de
transformation du pays en une société industrielle moderne, n’empêchant
finalement ni l’exode rural, ni la liquidation de la petite entreprise, ni le
travail féminin, « démocratisant », mieux que ne l’avait fait la République,
l’armée et les administrations, en noyant les élites aristocratiques et
bureaucratiques traditionnelles sous un flot d’arrivisme petit-bourgeois. En
1945, terme du processus, année zéro d’une nouvelle Allemagne, la vieille
Prusse a cessé d’exister. Paradoxalement, le nazisme a créé les conditions
d’exercice du régime démocratique stable qu’est la République fédérale.
au stade scientifique, à la froide objectivité de données sociologiques et
quantitatives. 1933, date de l’accession de Hitler au pouvoir, plus que 1918,
date de la déposition de Guillaume II, marque le début réel d’un processus de
« modernisation » de l’Allemagne traditionnelle. Arrivé au pouvoir avec une
idéologie prônant le retour à la terre et à la petite entreprise, plus
généralement à une image mythique de l’Allemagne médiévale, féodale ou
barbare, le régime nazi accéléra dans la pratique le processus de
transformation du pays en une société industrielle moderne, n’empêchant
finalement ni l’exode rural, ni la liquidation de la petite entreprise, ni le
travail féminin, « démocratisant », mieux que ne l’avait fait la République,
l’armée et les administrations, en noyant les élites aristocratiques et
bureaucratiques traditionnelles sous un flot d’arrivisme petit-bourgeois. En
1945, terme du processus, année zéro d’une nouvelle Allemagne, la vieille
Prusse a cessé d’exister. Paradoxalement, le nazisme a créé les conditions
d’exercice du régime démocratique stable qu’est la République fédérale.
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