Deux ans maintenant depuis la dissolution d'ETA, voici le roman que le Pays Basque attendait pour entamer le douloureux sujet de la réconciliation.
Récit de deux familles déchirées par un conflit qui a duré près de quarante années, la plume d'Aramburu, entre oralité et flux de conscience, aborde avec tranchant la question de la reconstruction des liens brisés, en même temps que le sort des prisonniers politique reste plus que jamais d'actualité.
Ce roman, salué par la critique à sa sortie, est en cours d'adaptation série par Canal +.
Oedipe sur la route
La magnifique écriture de Bauchau, tragique et poétique, nous entraîne dans la quête d'Œdipe, fuyant Thèbes.
Suivi par sa fille Antigone, mi-fille, mi-mère, Œdipe parcourt la Grèce les yeux percés, à la recherche de lui-même.
Un livre d'une beauté rare.
Un magistral travail d'historien aux sources du football, du passing-game des ouvriers écossais en opposition au jeu plus direct des élites.
Sur fond de lutte des classes, une histoire marxiste du football, sur tous les continents, et sous toutes ses formes.
Pour les passionnés, mais pas que !
Parce que je n'avais pas encore partagé mon Amour pour ce livre-là, cette merveille-là, sortie déjà il y a quelques années chez nos amis Le Tripode
De ces livres qui vous happent, vous maintiennent éveillés toute la nuit, vous emportent dans un univers foisonnant d'images, de goûts, de sons.
Une plongée au coeur des forêts médiévales d'Estonie, là où parlent les ours lubriques, là où les femmes se perchent dans les arbres et où les serpents susurrent au creux des grottes. L'univers d'Andrus Kivirähk est d'une époustouflante imagination, drôle et féroce, et raconte avec virtuosité le crépuscule d'un monde et l'aube d'un autre.
De ces livres que j'ai toujours aimé offrir, conseiller, tant son empreinte est indélébile.
Ça s'appelle l'Homme qui savait la langue des serpents. C'est pour beaucoup un livre culte, mais sait-on jamais, peut-être êtes vous de ces chanceux qui ne l'ont pas encore lu...
Après la révélation Shangri-La, témoignage empreint d'une mélancolie sourde de notre humanité à la dérive, Mathieu Bablet revient avec un nouveau chef d'œuvre. Fascinante fable sur le transhumanisme, Carbone et Silicium, - du nom de ces deux protagonistes, âmes sœurs robotisées, l'optimiste et le pessimiste, blanc et noir, femme et homme, - nous confronte aux débris d'un système capitaliste en perdition, engloutissant avec lui l'humanité entière. Seuls l'IA, ironiquement faite à l'image de l'Homme, semble porter en elle les braises d'un espoir de survie de l'essence humaine. Le graphisme maîtrisé et le sens du détail de Mathieu Bablet subliment la force du propos.
UN VRAI BIJOU !