- EAN13
- 9782365114240
- ISBN
- 978-2-36511-424-0
- Éditeur
- Xavier Barral
- Date de publication
- 07/11/2024
- Collection
- Beaux livres
- Dimensions
- 26,7 x 18,9 x 1,7 cm
- Poids
- 574 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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À travers cet ouvrage, Richard Pak souhaite raconter l'histoire singulière de cette communauté et comment elle évolue aujourd'hui avec l'héritage des principes idéalistes d'égalité et de partage qui la fondent.
Tristan da Cunha est une minuscule île volcanique de près de 100 kilomètres carrés découverte en 1506 par le navigateur portugais du même nom. D'appartenance britannique, elle forme un triangle parfait situé au milieu de l'océan Atlantique sud et constitue le territoire habité
le plus isolé de la planète, à huit jours de bateau du Cap en Afrique du Sud, et seul moyen de s'y rendre. Le photographe français Richard Pak s'est tout d'abord intéressé à cet archipel dans le cadre de l'anthologie qu'il a entreprise (Les îles du désir) consacrée à l'espace insulaire.
Comme l'explique le photographe : " L'île, espace de peu de monde, nourrit un imaginaire commun au plus grand nombre. Au-delà de l'éloignement simple, elle induit l'idée d'une rupture avec le quotidien. Les îles fascinent le voyageur comme elles façonnent leurs habitants. Et je ne pouvais trouver guère mieux que Tristan da Cunha pour
entamer un cycle sur l'insularité. "
Au-delà du caractère exceptionnel de l'isolement géographique de Tristan da Cunha, Richard Pak est fasciné par son histoire singulière et les valeurs idéalistes fondatrices de cette communauté. Ses habitants actuels sont tous des descendants d'exilés et de naufragés arrivés à la suite du britannique William Glass. En 1817, alors que sa garnison
quitte l'île, lui décide de rester avec femme et enfants.
Un accord est signé entre la couronne et " the firm ", tels qu'ils s'y désignent. Le document est considéré comme la première constitution de Tristan da Cunha. Ses quelques articles y annoncent notamment : " nul ne s'élèvera ici au-dessus de quiconque " ; " tous doivent être considérés égaux " et " tous les profits réalisés seront partagés
équitablement ". Il n'y a pas de propriété privée, pas de chef, pas d'argent (la monnaie d'échange est alors la pomme de terre), tous s'entraident mutuellement. L'expérience utopique reste dans l'anonymat jusqu'en 1961, quand le volcan s'ébroue. Craignant la destruction totale de l'île, l'entière population est évacuée et propulsée
en plein XXe siècle de la Grande-Bretagne post-industrielle.
Mais les tristanais ne sont pas très impressionnés par ce monde moderne si loin du leur et préfèrent repartir deux ans plus tard. Un véritable camouflet pour une Angleterre qui pensait tant les sauver que les éclairer. Aujourd'hui encore la propriété privée n'existe pas et les
terrains sont communaux.
À travers cet ouvrage, Richard Pak souhaite raconter l'histoire singulière de cette communauté et comment elle évolue aujourd'hui avec l'héritage des principes idéalistes d'égalité et de partage qui la fondent. Il constitue l'aboutissement d'un travail documentaire au long
cours où le photographe vit en immersion avec son sujet, associant la photographie à ses recherches historiques et littéraires.
Tristan da Cunha est une minuscule île volcanique de près de 100 kilomètres carrés découverte en 1506 par le navigateur portugais du même nom. D'appartenance britannique, elle forme un triangle parfait situé au milieu de l'océan Atlantique sud et constitue le territoire habité
le plus isolé de la planète, à huit jours de bateau du Cap en Afrique du Sud, et seul moyen de s'y rendre. Le photographe français Richard Pak s'est tout d'abord intéressé à cet archipel dans le cadre de l'anthologie qu'il a entreprise (Les îles du désir) consacrée à l'espace insulaire.
Comme l'explique le photographe : " L'île, espace de peu de monde, nourrit un imaginaire commun au plus grand nombre. Au-delà de l'éloignement simple, elle induit l'idée d'une rupture avec le quotidien. Les îles fascinent le voyageur comme elles façonnent leurs habitants. Et je ne pouvais trouver guère mieux que Tristan da Cunha pour
entamer un cycle sur l'insularité. "
Au-delà du caractère exceptionnel de l'isolement géographique de Tristan da Cunha, Richard Pak est fasciné par son histoire singulière et les valeurs idéalistes fondatrices de cette communauté. Ses habitants actuels sont tous des descendants d'exilés et de naufragés arrivés à la suite du britannique William Glass. En 1817, alors que sa garnison
quitte l'île, lui décide de rester avec femme et enfants.
Un accord est signé entre la couronne et " the firm ", tels qu'ils s'y désignent. Le document est considéré comme la première constitution de Tristan da Cunha. Ses quelques articles y annoncent notamment : " nul ne s'élèvera ici au-dessus de quiconque " ; " tous doivent être considérés égaux " et " tous les profits réalisés seront partagés
équitablement ". Il n'y a pas de propriété privée, pas de chef, pas d'argent (la monnaie d'échange est alors la pomme de terre), tous s'entraident mutuellement. L'expérience utopique reste dans l'anonymat jusqu'en 1961, quand le volcan s'ébroue. Craignant la destruction totale de l'île, l'entière population est évacuée et propulsée
en plein XXe siècle de la Grande-Bretagne post-industrielle.
Mais les tristanais ne sont pas très impressionnés par ce monde moderne si loin du leur et préfèrent repartir deux ans plus tard. Un véritable camouflet pour une Angleterre qui pensait tant les sauver que les éclairer. Aujourd'hui encore la propriété privée n'existe pas et les
terrains sont communaux.
À travers cet ouvrage, Richard Pak souhaite raconter l'histoire singulière de cette communauté et comment elle évolue aujourd'hui avec l'héritage des principes idéalistes d'égalité et de partage qui la fondent. Il constitue l'aboutissement d'un travail documentaire au long
cours où le photographe vit en immersion avec son sujet, associant la photographie à ses recherches historiques et littéraires.
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