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Le Dossier Bulin
EAN13
9782917504727
ISBN
978-2-917504-72-7
Éditeur
Éditions La Barque
Date de publication
Nombre de pages
48
Dimensions
21 x 16 x 0,1 cm
Poids
90 g
Langue
français
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Le Dossier Bulin

Éditions La Barque

Offres

édition bilingue (français / chinois)
Gu Cheng 1956-1993), formé à la poésie par son père en cachette, se déclare exclusivement poète à 19 ans, le 5 avril 1976, alors qu’il est lui-même victime de la répression sanglante des manifestations interdites contre le régime et le parti communiste chinois.
À la détente du régime, Gu Cheng lit tout ce qu’il peut (littérature, philosophie, théologie, politique, cours d’électricité, de menuiserie, ouvrages chinois et traductions de toutes les langues possibles). On retrouve dans « Le Dossier Bulin » cette soif d’embrasser l’univers.
Gu Cheng rapporta que les premiers poèmes de ce recueil, critique à peine voilée du régime et du parti (« Les araignées tiennent séance / c’est un bal périlleux, dans les airs / la musique n’est pas belle non plus »), ont été écrit par son double, son « daemon », Bulin, qu’il connaissait depuis l’enfance, mais qui prit possession de lui en juin 1981 pour écrire précisément ce texte. De fait, le style de ce recueil ne ressemble en rien à ce qu’il avait écrit jusqu’alors. Selon le poète, « Le Dossier Bulin » appartient du point de vue du style et du contenu au réalisme magique. Mais l’on songe aussi, par son extravagance à un Jarry et son monde pataphysique.
Citation de Gu Cheng à propos de Bulin (mars 1983) :
« Bulin est un personnage à la Sun Wukong, à la Don Quichotte, qui a provoqué une grande agitation dans mon esprit lorsque j’étais très petit. Il ne se conformait à aucune règle, faisait l’école buissonnière et je l’ai trouvé intéressant. Je pensais souvent à lui, avais rédigé et compilé son histoire, et ai même été jusqu’à l’écrire en chinois classique puis à y ajouter des illustrations. [...] Puis le temps passa jusqu’à un midi de juin 1981 où je me réveillai brusquement : dans mes rêves s’était produite une fission, Bulin était partout, et avec lui son monde extraordinaire. J’étais comme exalté, mes mains obéissaient totalement à l’inspiration, mon stylo courait sur le papier. C’était comme si je me consumais, comme si je renaissais, en un instant j’abandonnai le style lyrique sur lequel j’avais œuvré laborieusement. J’écrivis d’un trait cinq des poèmes de Bulin, puis une dizaine d’autres plus tard, je réalisais une expérience qui renouvelait mon moi. »
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