- EAN13
- 9782377561247
- ISBN
- 978-2-37756-124-7
- Éditeur
- Éditions de L'Ogre
- Date de publication
- 06/01/2022
- Collection
- L'Ogre
- Nombre de pages
- 384
- Dimensions
- 18,4 x 14 x 2,8 cm
- Poids
- 432 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Extrait :
« La chute dure une seconde. Des phares s'éteignent presque silencieusement,
fatalement, au loin de tout. Personne n’est la pour le remarquer, aucun témoin
pour entendre la déflagration sourde, qui dérange à peine le vol de chasses des
crécerelles. Un déraillement apaise. La salsa criarde et déformée continue
quelques secondes sous l’eau, quelques secondes qui paraissent des siècles. Puis
l’autoradio s'éteint, comme rongé par des bulles. Tout de suite, le choc fait déraper
les sensations. Des piqûres partout, comme si on s’étouffait dans une dune de
poivre. Comme si on léchait un roux brûlant, sec, métallique. Puis qu’on passait le
maceron au mortier et le tout rapidement reprend vie, déglace. La mer apparaît
vraiment et nous fait renouer avec la scène de l’accident »
« Sur la plage, sous la couverture en polymère brillante, elle
regardait les gyrophares tourner sur les voitures vides. Elle devinait les silhouettes
des agents, debout sur la falaise, figures noires découpées nettes dans le ciel
étoile. Elle se disait que ceux qu’on avait croisés avant de traverser les glissières
étaient peut-être parmi eux. Un bruit hélicoptère arrivait de la terre, sans que
l’on puisse encore le voir. Le bruit d’accélération des motards résonnait
étrangement dans sa tête, jusqu’à masquer les chahuts des galets réclamés par la
mer. »
« La chute dure une seconde. Des phares s'éteignent presque silencieusement,
fatalement, au loin de tout. Personne n’est la pour le remarquer, aucun témoin
pour entendre la déflagration sourde, qui dérange à peine le vol de chasses des
crécerelles. Un déraillement apaise. La salsa criarde et déformée continue
quelques secondes sous l’eau, quelques secondes qui paraissent des siècles. Puis
l’autoradio s'éteint, comme rongé par des bulles. Tout de suite, le choc fait déraper
les sensations. Des piqûres partout, comme si on s’étouffait dans une dune de
poivre. Comme si on léchait un roux brûlant, sec, métallique. Puis qu’on passait le
maceron au mortier et le tout rapidement reprend vie, déglace. La mer apparaît
vraiment et nous fait renouer avec la scène de l’accident »
« Sur la plage, sous la couverture en polymère brillante, elle
regardait les gyrophares tourner sur les voitures vides. Elle devinait les silhouettes
des agents, debout sur la falaise, figures noires découpées nettes dans le ciel
étoile. Elle se disait que ceux qu’on avait croisés avant de traverser les glissières
étaient peut-être parmi eux. Un bruit hélicoptère arrivait de la terre, sans que
l’on puisse encore le voir. Le bruit d’accélération des motards résonnait
étrangement dans sa tête, jusqu’à masquer les chahuts des galets réclamés par la
mer. »
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