- EAN13
- 9782849503034
- ISBN
- 978-2-84950-303-4
- Éditeur
- Syllepse
- Date de publication
- 03/2011
- Collection
- ARGUME ET MOUVE
- Dimensions
- 19,1 x 11,6 x 0,9 cm
- Poids
- 150 g
- Langue
- français
- Code dewey
- 972.982
- Fiches UNIMARC
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Une Commune de Paris en terre coloniale?
Les années 1869-1870-1871 sont marquées en France par une grave crise de régime se traduisant par plusieurs crises sociales répétées, par l'affaiblissement politique et enfin par l'effondrement du régime napoléonien suite à la défaite militaire, l'occupation allemande d'une large partie du territoire français et le soulèvement de la Commune de Paris.
Cette période chargée a occulté ce qui se passait dans l'empire colonial français des événements qui méritent d'avoir leur place dans la mémoire du combat des opprimés.
Décembre 1868 : Le massacre des prolétaires réunionnais, immigrants indous ou cafres devant la mairie de Saint-Denis de la Réunion par les troupes françaises quand en France dans la région des puits de mine du Tarn on procède, cette même année aussi à la tuerie des gueules noires du plateau du Gua.
Septembre 1870 : Le préfet du Tarn, responsable de la fusillade des mineurs, est celui qui se retrouve gouverneur de la Martinique en charge de la répression de l'insurrection qui vient d'éclater.
Avril 1871 : Insurrection de Kabylie et de la province de Constantine en Algérie, en pleine Commune de Paris et au début du procès des insurgés martiniquais. On retrouvera dans les bagnes de Guyane et de Nouvelle-Calédonie, communards et pétroleuses parisiens, insurgés et «femmes incendiaires» de Martinique ainsi que les rebelles kabyles partageant parfois les mêmes transports maritimes pour rejoindre leurs destinations dans l'enfer vert des bagnes. Ces coïncidences, au demeurant peu essentielles, ne doivent pas conduire à ignorer les dynamiques propres générées par les situations complexes des sociétés coloniales quand bien même les révoltes se sont placées dans le contexte de la chute du régime impérial, de la proclamation de la République et de l'occupation du territoire français.
Gilbert Pago nous donne à connaître de l'insurrection paysanne de la Martinique décortique les explosives relations sociales, raciales, coloniales dans un territoire qui émerge à peine du système esclavagiste. Il sert à révéler un pan de l'histoire de la France coloniale au moment de la transition entre la fin du premier empire colonial français et la mise en place de la relance en fin du 19e siècle de la colonisation européenne.
Les années 1869-1870-1871 sont marquées en France par une grave crise de régime se traduisant par plusieurs crises sociales répétées, par l'affaiblissement politique et enfin par l'effondrement du régime napoléonien suite à la défaite militaire, l'occupation allemande d'une large partie du territoire français et le soulèvement de la Commune de Paris.
Cette période chargée a occulté ce qui se passait dans l'empire colonial français des événements qui méritent d'avoir leur place dans la mémoire du combat des opprimés.
Décembre 1868 : Le massacre des prolétaires réunionnais, immigrants indous ou cafres devant la mairie de Saint-Denis de la Réunion par les troupes françaises quand en France dans la région des puits de mine du Tarn on procède, cette même année aussi à la tuerie des gueules noires du plateau du Gua.
Septembre 1870 : Le préfet du Tarn, responsable de la fusillade des mineurs, est celui qui se retrouve gouverneur de la Martinique en charge de la répression de l'insurrection qui vient d'éclater.
Avril 1871 : Insurrection de Kabylie et de la province de Constantine en Algérie, en pleine Commune de Paris et au début du procès des insurgés martiniquais. On retrouvera dans les bagnes de Guyane et de Nouvelle-Calédonie, communards et pétroleuses parisiens, insurgés et «femmes incendiaires» de Martinique ainsi que les rebelles kabyles partageant parfois les mêmes transports maritimes pour rejoindre leurs destinations dans l'enfer vert des bagnes. Ces coïncidences, au demeurant peu essentielles, ne doivent pas conduire à ignorer les dynamiques propres générées par les situations complexes des sociétés coloniales quand bien même les révoltes se sont placées dans le contexte de la chute du régime impérial, de la proclamation de la République et de l'occupation du territoire français.
Gilbert Pago nous donne à connaître de l'insurrection paysanne de la Martinique décortique les explosives relations sociales, raciales, coloniales dans un territoire qui émerge à peine du système esclavagiste. Il sert à révéler un pan de l'histoire de la France coloniale au moment de la transition entre la fin du premier empire colonial français et la mise en place de la relance en fin du 19e siècle de la colonisation européenne.
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