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Eugenia
EAN13
9782379271434
Éditeur
Atelier Akatombo
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Eugenia

Atelier Akatombo

Indisponible

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Début des années 70. L’été est étouffant et un typhon menace. Nous sommes dans
la cité historique de K., au bord de la mer du Japon. Les Aosawa, une famille
de notables et de médecins réputés, organisent une grande fête d’anniversaire
dans leur élégante villa, qui abrite également leur clinique. Mais la
réception vire au drame. Dix-sept personnes, dont des enfants, meurent
empoisonnées. La jeune Hisako Aosawa en est sortie indemne, mais a assisté à
la mort des victimes, et donc de toute sa famille. Malheureusement, sa cécité
l’empêche de désigner le coupable. Trois enfant invités, Makiko, âgée de 11
ans, et ses deux frères,découvrent la scène. Ils l’ont échappé belle : s’ils
n’étaient pas arrivés en retard, ils auraient fait partie des victimes. Sur
les lieux, la police trouve un mystérieux poème, peut-être de la main de
l’assassin. Fin octobre, un jeune homme se suicide après avoir revendiqué les
meurtres, mais sans expliquer son geste. L’affaire est classée, même si bien
des points restent obscurs, et notamment le lien entre cet homme et les
Aosawa. Dix ans plus tard, Makiko, devenue étudiante, écrit un roman
s’inspirant de l’affaire. Il devient un best-seller Vingt plus tard, elle est
toujours hantée par le passé. Elle n’est pas la seule. Les survivants, leurs
proches, des voisins, les enquêteurs de l’époque vont mêler leurs voix une
dernière fois pour tenter de faire émerger la vérité. Mais celle-ci n’est-elle
pas toujours subjective ? Riku Onda est le pseudonyme de Nanae Kumagai, née en
1964 à Aomori, dans le Honshū, l’île principale du Japon. Elle est diplômée de
l’université Waseda. Son premier roman, publié en 1992, a été adapté à la
télévision japonaise (NHK). Elle a obtenu de nombreux prix prestigieux, dont
le Prix Yoshikawa Eiji en 2005 et le prix Naoki en 2017. Avec Eugenia, publié
en 2006 au Japon, elle remporte le Grand Prix des auteurs japonais de romans
policiers. Cinq de ses romans ont été adaptés au cinéma. Pour créer Eugenia,
Riku Onda s’est emparée des éléments classiques du polar, mais les a
complètement revisités afin d’ausculter la façon dont la vérité peut nous
échapper. Dans cette histoire, les souvenirs des protagonistes les trompent,
tandis que les mensonges perdurent, surtout s’ils sont des outils de
manipulation. Les voix véhiculent des dissonances, finement travaillées par
l’auteure, qui font vibrer le récit et troublent le lecteur. « Mon but était
d’écrire un roman qui plonge graduellement le lecteur dans un état
d’incertitude. J’ai donc opté pour la méthode de l’intervieweur invisible. Une
façon efficace, je crois, de susciter cette sensation de malaise. J’ai voulu
écrire sur cette zone grise, qui ne peut pas être exprimée à travers un
discours dualiste de bien et de mal, d’amis et d’ennemis. Et je me suis dit
que cette technique donnerait aux lecteurs un sentiment d’ambiguïté. » La
romancière a puisé elle aussi dans ses souvenirs pour élaborer sa fiction. «
Étudiante, j’étais fan du jazzman Michel Petrucciani, et sa chanson « Eugenia
» m’avait captivée. Au point de m’inspirer un poème. Quelques années plus
tard, quand je me demandais dans quel type d’histoire je pourrais insérer ce
poème, j’ai envisagé une intrigue complexe de vie et de mort, et qui aurait
probablement pour décor une ville de bord de mer, dans cette région du
Hokuriku où j’avais vécu enfant. »
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