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Les années glorieuses, Le Grand Monde, Roman

Pierre Lemaitre

Calmann-Lévy

  • Conseillé par
    22 avril 2022

    famille, Indochine

    Le tout, avec la maestria que l’on connaît de l’auteur, son humour, son art des personnages et des situations.
    J’attendais les vacances pour me lancer dans son dernier roman, que j’ai dévoré en deux jours, prise dans le tourbillon indochinois avec Etienne à la recherche de son amant Raymond ; Jean et son irascible femme Geneviève ; François et sa rubrique des faits divers ; Hélène et sa vie parisienne.
    Les parents Louis et Angèle ne sont jamais loin qui laissent leurs enfants partir dans le Grand Monde, loin de l’usine de savon familiale de Beyrouth.
    J’ai aimé, à la fin du roman, retrouver des personnages des Enfants du désastre.
    J’ai aimé que Le Grand Monde soit à Saïgon une salle de jeu où l’on fume de l’opium, comme si la vie était un vaste terrain de jeux enivrant.
    J’ai aimé les leitmotivs : la bagouze de Gaston le collègue d’Etienne, dont la grosseur signifie l’enrichissement ; le bonnet à pompons en forme de moule à charlotte de Laon le gourou ; le chat Joseph qui accompagne Etienne à Saïgon et qui s’installe sur le radiateur ; l’appareil photographique d’Etienne qui ne sait pas cadrer une photo…
    J’ai aimé découvrir l’enrichissement en piastres : business as usual…
    Un roman un peu policier qui montre qu’il faut toujours chercher l’argent (d’où il vient, où il va).
    L’image que je retiendrai :
    Celle du nombre de bouteilles de vin blanc bues par les différents personnages et en famille.


  • 28 février 2022

    Le Grand Manège

    Et c'est reparti pour un tour ! Roulez jeunesse, le monde est devant vous...
    Voilà donc le premier tome de la future trilogie de Pierre Lemaitre sur ce qu'il est convenu d'appeler les Trente Glorieuses, en France au XXe siècle. Après la famille Péricourt dans l'entre deux-guerres, découvrons les années 50-70, la famille Pelletier et ses quatre enfants : Bouboule, le looser, Etienne le rêveur amoureux, François l'étudiant journaliste, Hélène la p'tiote rebelle.
    Et Joseph, le chat
    Tout commence au Liban, à Beyrouth, où M. Pelletier père gère, avec savoir et autorité, une savonnerie. Tout se poursuit entre Paris et Saïgon, au moment où se termine la guerre d'Indochine, dans une odeur de pourriture et de trafic de piastre.
    C'est du Lemaître, on l'a dit !
    Donc maitrisé. Bien construit. Des personnages parfois inégaux, certains très vivants, d'autres moins épais, personnages épinglés sur un tableau". Mais on s'en fiche. On veut savoir. On a envie. On tourne les pages.
    Il y a la dose de suspens qu'il faut à chaque fin de chapitre pour que l'on ait vite, vite, envie de lire la suite.
    Et le lecteur va de surprise en surprise jusqu'au bout des 592 pages très documentées que compte ce premier tome.
    Un très bon, un excellent roman populaire, au sens noble du terme.


  • Conseillé par
    4 février 2022

    Saga addictive

    Le feuilleton captivant de cette rentrée littéraire est présenté par Pierre Lemaitre avec Le grand monde mêlant fresque sociale, historique et politique lors de l’après seconde guerre mondiale. Les tickets de rationnement étaient encore d’actualités. Il faut attendre deux ans pour avoir une voiture. Les logements quand on avait la chance d’en avoir un n’avaient pas de confort. La France s’embourbait déjà en Indochine…

    La famille Pelletier habite à Beyrouth, précisément Avenue des Français, proche de l’entreprise de savonnerie où les deux parents travaillent sans relâche depuis plus de trente ans. D’ailleurs, les bénéfices sont là puisque les manufactures de Tripoli et d’Alep ont été rachetées.

    Louis et Angèle forment un couple souvent attentif l’un vers l’autre, même si Angèle est un condensé d’idées reçues, tributaire de sa vision très économique du monde par manque de curiosité et d’ouverture. Quatre enfants presque tous adultes forment leur famille. Et de mars 48 à novembre 48, Pierre Lemaitre nous fait pénétrer dans leur intimité.

    De Beyrouth à Paris en passant par Saïgon, six petits mois dans la vie de cette famille ! Et, quelle famille …

    Jean, l’aîné, la trentaine, a toujours été maladroit, lourdaud et même replet. Sa ressemblance avec Ribouldingue des Pieds Niklelés lui vaut depuis, presque toujours, le surnom de Bouboule. Son père le pensait capable de reprendre l’entreprise familiale principale. Seulement, comme la moindre décision le met dans ne angoisse terrible, son expérience a été un fiasco complet !

    La suite ici
    https://vagabondageautourdesoi.com/2022/02/01/pierre-lemaitre/