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Le temps des grêlons

Olivier Mak-Bouchard

Le Tripode

  • Conseillé par (Libraire)
    10 juillet 2023

    Stupeur, du jour au lendemain, et partout sur Terre, les appareils photos et les caméras ne fonctionnent plus ! Ou plutôt si, ils fonctionnent toujours, mais ils ne fixent plus les images des êtres humains...Finis les selfies, les portraits, et les clichés de photos de famille ratés !
    Et quelque part dans le Lubéron, témoins de ce bouleversement à l'échelle mondiale, un jeune garçon et ses deux amis, que l'on accompagne de l'enfance à l'âge adulte.
    Mais à y bien réfléchir, tout ce qui disparaît finit toujours par réapparaître, d'une façon ou d'une autre, non ? À commencer par cet adolescent qui a perdu ses semelles de vent...

    Après Le Dit du Mistral, un des tout premiers coups de cœur de l'Angle Rouge ( prix Première Plume 2020, Prix des Rencontres à Lire de Dax 2020, et Prix du Livre Cogedim Club 2021 ), c'est un véritable plaisir que de retrouver le précieux talent de conteur d'Olivier Mak-Bouchard !
    Un véritable plaisir mais aussi une véritable surprise que de découvrir un texte que j'ai trouvé vraiment très différent du Dit du Mistral, et c'est en cela que je suis particulièrement admiratif, parce qu'il nous emmène vraiment ailleurs, à la fois du point de vue narratif, mais aussi de la thématique.
    On pense fort à José Saramago, dans cette capacité à partir d'un petit élément déclencheur ( les appareils photos, notre rapport narcissique à la photo, quelle belle idée ! ), et de tirer les fils petit à petit, lentement, patiemment, et de voir où cela nous conduit.

    C'est une fable oui, peut-être, c'est doux, c'est tendre, ça parle de l'enfance, de l'insouciance, mais aussi de l'inévitable peur du basculement dans le monde des "Grands" où vivent les ombres, les peurs, la haine de l'autre qui floute bien mal celle que l'on a de soi. Au point qu'en voulant faire disparaître l'Autre, on disparaît soi-même.

    Un coup de cœur marqué encore du soleil du Lubéron, dans la langue et les images, à l'imagination bienvenue, et qui nous est donné à lire peut-être au meilleur des moments...
    Et quel bel objet, merci au Tripode et à Philleas Dog !

    B.